martes, 4 de febrero de 2014

Les Inrocks critiquent Soutak

Aziza Brahim, femme de parole

Le désert a ses frissons et nulle mieux qu’Aziza Brahim, poétesse et chanteuse sahraouie née dans un camp de réfugiés, ne sait les provoquer. Qu’on en juge à partir des premières paroles de Gdeim Izik, évocation sans fards des affrontements ayant opposé, en 2010, à Laâyoune, des manifestants sahraouis aux forces de police marocaines : “J’ai été témoin de l’horreur et de la torture / dont les voix vous accusent / J’ai vu les jeunes victimes / Dans vos prison funèbres.” Femme de parole, Aziza Brahim sait toujours magnifier avec précision sa révolte et ses émotions intimes. Dans Soutak, la dureté des mots s’allie ainsi à la clarté de la mélopée, bercée par des mélodies aux accents blues, maliens et espagnols plus souvent qu’arabes. Discrètement accompagnée, Aziza fait passer un souffle de liberté, de dignité et d’intelligence dans chacune des chansons qui le composent.

les musiques

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